Lors des rencontres, rassemblant ONG, partenaires sociaux, collectivités locales et l’État, qui se sont tenu il y a quelques années en France, plusieurs thématiques ont été développées. La question de gestion de déchets, des OGM, la promotion de modes de développement durable, la démocratie écologique se trouvent au centre de la discussion. En parallèle, les thèmes évoquant la gouvernance environnementale, les modes de production et de consommation, les relations entre la santé publique et l’environnement climatique, les ressources naturelles et la biodiversité ont été également évoquées. Mais qu’est-ce que le Grenelle de l’environnement donne actuellement ?
Grenelle de l’environnement : définition
Appelé officiellement Grenelle environnement, le Grenelle de l’environnement regroupe toutes les rencontres qui ont eu lieu en 2007 en France. Cette série de réunion a pour principal objet de prendre des décisions pérennes au sujet de développement durable et l’environnement. Il s’agissait essentiellement de la restauration de la biodiversité et la mise en place des schémas régionaux de cohérence écologique et d’une trame verte et bleue.
Les objectifs de ces rencontres étaient également de mettre en place des politiques visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’à l’amélioration de l’efficacité énergétique. Il s’avère essentiel de rappeler que le mot « Grenelle » a été particulièrement sélectionné, référant les accords de Grenelle qui se sont déroulés en mai 1968 avec des représentants d’ONG, d’associations professionnelles et du gouvernement. Le grenelle de l’environnement représentait généralement l’initiative d’un président de la République française et d’un ministre de l’écologie.
Le Grenelle de l’environnement et la trame verte et bleue
Les différentes concertations entre de nombreux participants ont donné naissance à la trame verte et bleue. Il s’agit de la déclinaison régionale et nationale du réseau écologique en Europe. Son principal objectif est en effet de freiner la perte de biodiversité qu’elle soit extraordinaire ou ordinaire.
La trame indique en effet un réseau constitué de nombreux territoires écologiques aquatiques et terrestres définis par les figures régionales de cohérence écologique. Composés de corridors écologiques et de réservoirs de biodiversité, ces territoires représentent des séries écologiques. Bleue fait référence à l’univers aquatique et vert aux milieux terrestres.
La trame s’est basée sur des politiques régionales pour la biodiversité. Elle marque à la fois un outil et un cadre dans l’aménagement du territoire. Elle permet de restaurer l’écologique dans un territoire donné. Ce n’est pas tout, elle se traduit de façon concrète par des restaurations, des opérations de gestion, des réalisations d’écoducs, des stratégies régionales et locales concertées.
Quels sont les engagements pris contre le réchauffement climatique et la transition énergétique
Il existe six engagements pris lors de ces concertations. Cela concerne surtout l’habitat et le bâtiment, les transports, l’énergie, la santé, l’agriculture et la biodiversité. Autrement dit, ces différentes rencontres tendent à généraliser les normes de basse consommation dans les constructions neuves et les bâtiments publics, à mettre en place des mesures incitatives pour la rénovation thermique des bâtiments et logements déjà existants. Elles visent aussi à créer un système d’imposition privilégiant les voitures moins polluantes, à mettre en place une sorte d’écotaxe kilométrique qui frappe les poids lourds sur les voies terrestres. Toujours dans le domaine du transport, le grenelle de l’environnement prévoit la création de parc et de nombreuses infrastructures des transports en commun. L’élargissement des voies maritimes et la construction de nouvelles voies ferroviaires se trouvent également au cœur des propositions.
Dans le domaine de l’énergie, les concertations promeuvent le développement des énergies renouvelables, l’interdiction de l’utilisation des lampes à incandescence. Ce n’est pas tout, l’utilisation des produits ou des matières de production renfermant des composants nocifs n’est plus permise. En parallèle, il faut déclarer la présence de nanomatériaux dans divers produits pour le grand public.
Des engagements axés sur la biodiversité et l’agriculture
La conservation de la biodiversité indique un axe majeur du grenelle de l’environnement avec le but de faire coexister flore et faune avec les projets liés à l’aménagement du territoire. C’est pour cette raison que la trame verte et bleue a été créée. Ce dispositif a pour rôle de relier les espaces naturels, et de permettre par la suite à toutes les espèces animales et végétales de circuler librement. Comme déjà mentionnée précédemment, cette idée de liaison entre les espaces verts met en avant la restauration des espaces verts dans les milieux urbains, la création de parties tampons et bien entendu, la mise en place de corridors écologiques.
Enfin, l’agriculture à l’échelle internationale marque un domaine d’activité responsable d’une partie de la transmission des gaz à effet de serre. Au cours des conférences lors de l’événement Grenelle environnement, les concertations ont abouti à une suite de propositions concernant le développement durable. Le Grenelle de l’environnement fixe l’objectif d’augmenter les surfaces cultivées, de limiter, voire interdire le recours à l’usage de certains pesticides dans la culture de céréales, de fruits et des légumes et à créer un décret qui encadrera l’utilisation des OGM.